Le Château du Grand Bos a toujours cherché à prendre en compte la question environnementale. Dans son apparence d’abord avec une contrainte paysagère forte et un investissement important pour préserver le caractère intact de sa chartreuse vigneronne du XVIIIème. Mais surtout dans le travail au vignoble avec un travail traditionnel des sols et des façons manuelles.
En tant que viticulteur nous sommes soumis à des règlementations et des mises aux normes se sont imposés (création d’une aire de lavage, station d’épuration des effluents viticoles). Aujourd’hui, nous voulons aller plus loin et plus en profondeur dans une démarche de management environnemental.
Il faut être conscient de l’impact de l’activité agricole sur le monde environnant et nous voulons nous appliquer à mettre en œuvre une viticulture encore plus responsable.
Nous voulons mettre en place de vraies stratégies autour des produits phytosanitaires, les plus gros perturbateurs de l’environnement.
La propriété se compose de deux sites. Sur les parcelles situées au Grand Bos, 10 ha d’un seul tenant, nous avons mis en œuvre, depuis l’année dernière, la méthode de la confusion sexuelle (cochydis et eudemis) qui a permis de supprimer les pesticides. Par contre la mise en œuvre de cette méthode que nous voulons développer sur le site de Portets se heurte à un mitage de parcelles et au grand nombre de viticulteurs. L’adoption de cette méthode ne pourra se faire que par une action communautaire de l’ensemble des riverains. Il faudra donc les convaincre de façon à généraliser cette pratique sur l’ensemble. En attendant, notre stratégie de protection consiste à intervenir le plus en amont possible pour limiter l’attaque parasitaire ceci avec le bon produit et avec un dosage toujours plus réduit. Les trois quart de nos produits sont déjà sous bio-contrôle et notre objectif est d’arriver à zero CMR.
Pour les sols, nous travaillons actuellement destruction mécanique intégrale de l’enherbement. Nous abordons des expérimentations pour aller vers de nouvelles pratiques pérennes. Ainsi nos vignes ont été ensemencées (trefle, petit pois seigle) dans l’idée de développer la biodiversité du sol voire augmenter sa décompactation (petits pois) cette couverture broyée et incorporée sera un apport de matières organiques pour le réveil de la vigne. Nous avons même l’espoir d’obtenir un « désherbeur » de chiendent par la décomposition du seigle.
Raisonner l’emploi des produits phytosanitaires, généraliser l’emploi des substances moins nocives, réduire les doses, privilégier les alternatives non chimiques dans l’entretien du sol, maitriser les consommations d’eau, d’énergie, de gasoil, tenir en rétention tous les liquides et déchets polluants, sensibiliser les salariés à ces démarches et à ces enjeux, améliorer le cadre de travail pour chacun sont les grandes lignes de nos objectifs immédiats.
Le site du Grand Bos a le privilège d’être entourées de 20 ha de bois. Un contact a été pris pour implanter des ruches et nous avons en projet l’implantation de nichoirs à chauve-souris.
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